« Dans une situation sans issue, je n'ai d'autre choix que d'en finir. C'est dans un petit village dans les Pyrénées où personne ne me connaît que ma vie va s'achever »

Walter Benjamin, Portbou, le 25 septembre 1940

Portbou, c’est ce petit port à la frontière espagnole où j’ai commencé à prendre les premières photos lors de mon arrivée. Au cours de cette errance, je me suis fixée sur cet horizon bouché, pour cause de crise sanitaire, sur ce « sans issue », sense sortida en catalan.

De ce bout de côte balnéaire, restent les maisons fermées, les terrasses des cafés délaissés, les grilles des commerces tirés. Tout ce vide fait planer cette atmosphère déserte. L’atmosphère du premier été masqué.

Village de Portbou, Pyrénées. Maisons colorées sur une colline.
Face arrière d'une maison ocre, fenêtre minuscule.
Mur du cimetière orange ocre. Une croix blanche dépasse du mur, au milieu de cyprès.
Enfilade de façades ocres
Architecture américaine sous un ciel sombre et très menaçant.
Extérieur restaurant. Chaises vides de la terrasse vide.
Un bâtiment qui ressemble à une gare abandonnée. Depuis le quai un passage sous-terrain en carrelage orange sombre et vide.
Un terrain pavé gris et vide, avec au centre une forme pyramidale en béton. En arrière plan, derrière un grillage, des cannes à sucre.
Deux arches en béton recouvertes de crépis beige en enfilade, dans une perspective qui mène à un mur creusé dans la roche, qui ferme cet horizon.
Arrières de bâtiments en enfilade, sans fenêtre, qui mène à un horizon bouché. Toits en tuiles, murs en béton.
Un bâtiment blanc dans la forêt sombre au bout du chemin vide.  La porte, même couleur orange que les tuiles du bâtiment, est au centre de la photographie. La porte est fermée.
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